Ville d'Ars-sur-Moselle - Site Internet officiel

HISTOIRE



DEPUIS 162 ANS : L’INDUSTRIALISATION ET DU TRAVAIL


En 1838, la découverte de minerai de fer fait naître le premier haut fourneau, véritable avènement de l’industrie arsoise. La société Karcher et Westermann lance la métallurgie et emploie 80 ouvriers, mais c’est avec un certain Dreyfus, fondateur de la Société des forges Dupont et Dreyfus, que son essor est marquant. Cet industriel génial va construire 5 fours à Ars sur Moselle et autant à Novéant, avant que d’implanter un autre site sur Auboué. La société construira la cité ouvrière Saint Paul en 1858 comprenant une centaine de logements. C’est l’une des deux plus anciennes de Moselle.

L’explosion démographique s’accompagne de la construction du Temple protestant en 1854, de l’église saint Roch entre 1865 et 1867 (à la suite d’une épidémie de choléra) et de l’école de garçons en 1865.

En 1862, la société Karcher et Westermann crée une voie ferrée empruntant le contour de la commune sur un chemin communal rejoignant Gravelotte (rue de la ferrée et rue Wilson). D’abord tiré par des chevaux, les wagonnets de minerai seront dotés d’une locomotive à vapeur en 1882.

20ème SIECLE : DES FORGES AUX DORTOIRS

L’annexion allemande de 1871 à 1918 fut très mal vécue en raison de l’attachement des arsois à la France. On retiendra de cette période la construction de l’hôtel de ville (1913) et de quelques maisons route de Gravelotte. Un exode massif et volontaire accompagne les déboires financiers des industries arsoises. Il faudra attendre les années 30 pour voir de nouvelles implantations comme l’union lorraine d’explosifs et la société Melfor (1937).

La seconde guerre mondiale vide à nouveau le village de ses habitants. Les forts militaires et surtout le groupe fortifié Driant est assiégé par la 3ème armée américaine du Général Patton le 27 septembre 1944 et les survivants se rendront le 8 décembre soit quinze jours après la libération de Metz. La ville est sinistrée à 86%.

La ville devient chef lieu de canton en 1950 se substituant ainsi à Gorze. Les Forges et Boulonneries reprisent par un groupe américain et la Fonderie qui appartient au groupe Usinor, refleurissent à l’après guerre. Près de 1200 personnes y travailleront. Les constructions se développent : Les immeubles H.L.M. Schweitzer (1952 et 1959), les H.L.M. Clémenceau et la cité Schwalbach (1958 à 1961), ainsi que des lotissements pavillonnaires (castors). Un collège est construit (1970) puis un gymnase (1973).

A partir des années 70, c’est le retour de la récession industrielle et coup après coup, la ville perdra près de 1600 emplois cumulés.

La fermeture des Forges et Boulonneries en 1994 marque la fin de la descente aux enfers. Ville ouvrière dont la vie était rythmée par le travail à l’usine, Ars sur Moselle s’était endormie comme le font toutes les villes qui deviennent cités dortoirs.

Un destin auquel se refusèrent les Arsois. Au cours des dernières années, leurs élus ont engagé plusieurs programmes de modernisation et d’aménagements qui ont transformé l’image de la ville. La cité grise et sombre a fait place à un bourg dynamique et verdoyant qui a su garder son âme. Car si nous n’y prenons garde, la banlieue gagne du terrain emportant avec elle, notre passé et notre fierté.

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